Cote d’Albâtre – les falaises entre ciel et mer

actus, Gabriel, Jean-Louis, Sylvain

Nous avons le plaisir de vous présenter la première exposition virtuelle du groupe E-Motifs

Trois voyageurs « sur le motif », c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés au pied de l’abbaye de Jumièges en Normandie. Retrouvailles annuelles, qui avec ses pinceaux d’aquarelle, qui avec ses mines de plomb et sanguine, qui avec ses pastels et crayons de couleur.

Jumièges, abbaye en ruine, elle en impose malgré les démolitions d’après la Révolution. Le parc est immense, nous nous égaillons entre murs de pierre et bosquets. A l’écoute des murmures d’ogives romanes et gothiques, ils passent entre les bruissements des feuilles, chacun y va de son regard et de son interprétation, que les mains transcrivent sur le papier, couleur d’eau, trait de plomb ou grain de pastel. Nous ne copions pas la nature. Nous l’interprétons, musiciens en silence sauf à écouter le phrasé du pinceau, le glissé du crayon ou le vibrato du pastel…

  • abbaye de Jumièges - Boucles de la Seine
  • Cèdre centenaire à l'abbaye de Jumièges

Le lendemain, nous filons vers Fécamp, cap Fagnet. Matinée venteuse en surplomb du port, le ciel est bouché par de furieux nuages, gris et noirs, qu’alternent des trouées de soleil, il fait frais.

La côte en contrebas est instable, parfois des découpes de craies précises, à d’autres moments noyée dans une pénombre indistincte. Le réel n’est pas un modèle à recopier : être sur le motif est une source d’inspiration. Il nous évoque des émotions que nous essayons de retranscrire sur le papier, à l’aquarelle, aux pastels ou au crayon. Il ne s’agit pas de reproduire le paysage, les falaises, les effets de lumière sur l’eau ; mais plutôt de poser des mots sur l’évocation de nos sens face à ce paysage : toute la difficulté repose sur la pureté de ces émotions et sur notre capacité à les transmettre par le biais de notre médium de prédilection.

Le temps se calme, direction les galets de la plage où nous pique-niquons sur le pouce. Reprise sur le motif sous les regards curieux des mouettes et des badauds. Elles piaillent en cris assourdissants. La lumière est changeante les hachures de craies verticales se déplacent au gré des nuages passant d’un blanc éclatant à de profondes coulures jaunes et ocres interrompues par des saignées de silex parallèles au rivage qu’inlassables les vagues fracassent, nous signifiant, recommence.

  • Fécamp - Cap Fagnet
  • Grandes Dalles - Cote d'Albatre
  • Grandes Dalles - Cote d'Albatre

En ce deuxième matin, l’horizon est bouché, il pleut par intermittence, armés de parapluie et poncho, nous partons sans attendre, notre étape la plus lointaine Étretat et Yport. Arsène Lupin (et son mentor Maurice Leblanc), ainsi que Maupassant n’ont qu’à bien se tenir, nous voilà !

Vain avertissement, il pleut en bourrasques drues. Heureusement, le temps se lève, retour sur les galets, au loin vers l’amont une porte en forme de mammouth bossu et robuste, en aval l’autre éléphant plus allègre et léger trempe sa trompe protectrice au dessus du trésor de l’Aiguille creuse. Quel trésor peuvent cacher des paréidolies ?

La Normandie changeante nous a pris au piège des variations si rapides de celle-ci qui transforme si radicalement la perception des paysages.

Sur la route de retour, nous passons de valleuses en valleuses sinueuses sous les ombrages de pins et de chênes-vert. Yport, une anse étroite et plus intime, sur les galets quelques bateaux de pêche côtière. Lumière stable de fin du jour, au blanc de craie s’ajoute les jaunes-orangés des coulures de granit. Le ciel se révèle de plus en plus vert. La côte se dessine crue de prime abord et s’estompe au plus lointain dans un turquoise sombre où se confondent terre et eau.

  • Etretat -porte d'Amont
  • Etretat -porte d'Aval
  • Yport -Cote d'Albatre
  • Etretat, double vue

Au dessus du port de Saint-Valéry-en-Caux, dans une petite enclave équipée d’un banc de pierre nous prenons possession des lieux. Reprise de nos crayons, pinceaux et pastel, chacun s’affaire à saisir la blancheur des falaises, soulignée et selon le gré des nuages, par des alternances d’eau vert-lumière, tandis que d’autres sont d’un bleu acier opaque qu’enrichissent des irisations de l’eau. Le ciel s’en mêle habillé d’orange et de vert. C’est un chatoiement de couleurs papillonnantes.

  • Saint Valéry en Caux
  • Saint Valéry en Caux

Le dernier jour, nous finissons notre séjour à Château-Gaillard. Arrivés à pied d’œuvre nous cherchons un territoire d’expression. En bordure d’une blanche falaise, là aussi, nous trouvons à l’écart, au lieu dit le Thuit, un pré où cachés par l’ombre des arbustes, des chevreuils broutent tranquilles et bienveillants. Nos seules armes, des crayons et des papiers. Nous ne chassons que la lumière, héritiers que nous sommes des Impressionnistes.

Ce séjour sur la Côte d’Albâtre a été un moment de véritable connexion avec la Nature, la Mer et ses falaises : d’Etretat à Saint Valéry-en-Caux, nous avons parcouru les valleuses et les plages. Voici le résultat en images de ces pérégrinations… N’hésitez à nous déposer vos commentaires ou encouragements voire questions dans les commentaires ci-dessous

Je restaure les œuvres de mon père

Gabriel

Chose peu fréquente voire rare dans le métier, c’est d’intervenir sur des tableaux réalisés par son père. La méthodologique demeure identique, sauf que l’enjeu est ailleurs.

Un conservateur restaurateur s’appuie sur ses connaissances, sur son expérience et aussi sur sa sensibilité artistique. Il doit objectiver sa démarche en pesant les critères, en pondérant les valeurs et en argumentant ses choix, afin d’assumer les conséquences de ses actes restauratifs.

J’ai dans un premier temps passé deux mois avec ma mère à réaliser l’inventaire complet des œuvres : dessins, esquisses, calques, tableaux, cartons, sculptures, etc.

J’ai ensuite hiérarchisé les priorités d’intervention afin d’optimiser mon temps.

Je vous présente le cas présent : un tableau intitulé Jardin Pamplemousse à Maurice, qui est un élément du triptyque de la Terre Bleue. Elle fut peinte en 1964 et mesure 130 cm de hauteur sur 81 de largeur. En 2013, j’ai réalisé un constat d’état détaillé de la technologie de l’œuvre ainsi que des altérations que l’œuvre a subies.

Le diagnostic est le suivant : les déménagements successifs de cette œuvre mal emballée ont causé des griffures, des accrocs et des pertes de couche picturale sur d’importantes longueurs.

De plus les fibres de la toile sont réactives aux variations d’humidité, ce qui a créé des craquelures d’âge ouvertes et quelques soulèvements (voir relevé des altérations).

Relevé des altérations - Jardin Pamplemousse
Relevé des altérations

Les interventions de conservation ont correspondu à un refixage localisé des soulèvements : nous avons choisi une colle d’esturgeon à 3 %, réactivé à la chaleur.

Les interventions de restauration ont consisté en un masticage des lacunes (mélange carbonate de calcium et colle de peau de lapin à 7%) puis une texturation du relief en lumière rasante, imitant celui des zones environnants (voir photo).

Observation lumière rasante des mastics
Observation en lumière rasante des mastics texturés

Après vernissage de la surface (dammar à 15%), nous avons réalisé la réintégration coloré aux couleurs Gamblin® Conservation, appliquées en deux passages (voir photo).

Jardin Pamplemousse - Restauration
Vue générale de Jardin Pamplemousse à Maurice, après vernissage & retouche colorée

Dans mon cas, l’affectif prend une place plus importante : l’enjeu repose sur le souvenir, l’Amour portée à la personne. On veut être à la hauteur de cet enjeu. Mais ces sentiments sont contre balancés par une rationalité méthodologique et déontologique. Re- découvrir le travail, la production artistique de son père par les yeux du professionnel ne doit pas empêcher d’apprécier avec le regard du fils. C’est alors que nombreuses questions émergent dans mon esprit à propos de l’inspiration, des procédés créatifs, de l’histoire matérielle d’une œuvre.

Exposition des dernières œuvres de Sylvain

actus, Sylvain

Avec le soutien de la municipalité et de l’Université Libre de Saint Germain en Laye, l’Atelier Yves DENIS présente mes œuvres du 28 novembre au 8 décembre

Mes tableaux exposés

Espace Paul et André VERA, 2 rue Henri IV à Saint Germain en Laye (78)

Entrée libre de 14h30 à 18h30 tous les jours

10h30 – 12h30 et 14h30 à 18h30 les week-ends

Exposition JAPON

actus, Gabriel

Pour la suite et la fin de l’automne, j’ajouterai quelques touches douces et colorées à l’exposition JAPON, proposée par les fameux Anges du Boulevard au sympathique Troisième Café, 16 rue de Beauce dans le 3ème arrondissement de Paris (métro 3 ou 11, station Arts et Métiers)

affiche expo Japon 2019

Du 8 novembre au 21 décembre 2019.

Harald Szeemann, Exposition à Los Angeles

actus, Jean-Louis

Harald Szeemann fut l’organisateur et le Commissaire de l’exposition Les Machines Célibataires en 1975 aux Musées des Arts décoratifs à Paris et les années suivantes dans d’autres villes européennes dont Venise et Malmö.
Il était aussi le Directeur de la Kunsthalle de Berne. Il fut le premier à permettre à Kristo d’emballer un monument, c’était la Kunsthalle. Sa façon d’aborder une exposition a remis en cause bien des façons de faire celles-ci.

La Fondation Getty (USA) a acheté le Fonds Harald Szeemann, elle lui rend hommage à travers une exposition à Los Angeles : Harald Szeemann Museum of Obsessions.

A cette occasion, un volumineux ouvrage a été édité par la Fondation Getty.
Dans celui-ci, deux reproduction des planches parues dans l’ouvrage Les Machines Célibataires en 1976 (Editions du Chêne). sont publiées, Le Surmâle – La course des dix mille milles (Alfred Jarry) et Les Chants de Maldoror – Chant VI strophe 1 (Comte de Lautréamont). Elle figurent au tout début du chapitre Utopias.

De plus, on peut y lire un passionnant article de Doris Chon sur « Harald Szeemann’s museum of obsessions, between parody and consecration ». Il y est fait référence à de nombreuses reprises de l’ouvrage de Michel Carrouges réédité aux Editions du Chêne en 1976.

L’Invention de Morel en édition

actus, Jean-Louis

A l’occasion de l’exposition L’Invention de Morel ou la Machine à Images, La Maison de l’Amérique latine et Xavier Barral ont réédité l’ouvrage d’Adolfo Bioy Casarès.

L’ouvrage est augmenté des points de vues des participants à l’exposition et de reproduction des œuvres exposées dont L’invention de Morel, Le Château des Carpathes et Le Surmâle extraits de l’expostion et de l’ouvrage Les Machines célibataires.

Une introduction de Thierry Dufrêne, commissaire de l’exposition et de Mmes Anne Husson et Amandine Loayza-Desfontaines complète l’ouvrage ainsi que des extraits du tapuscrit de Bioy Casarès.

Exposition de sculptures à la galerie Alphonse Loubat à Sèvres

actus, Jean-Louis

Invitation à l’exposition

Je participe à une exposition collective
à la Galerie Alphonse Loubat à Sèvres.
7 Grande Rue, 92310 Sèvres

Les 15, 16 et 17 juin.

Travaux réalisés dans le cadre d’un atelier
animé par le sculpteur Bruno Ecault.

C’est une série de six têtes
réalisées d’après des croquis pris sur le vif
dans l’aéroport de San Francisco,
dans des bars ou des parcs.

L’Invention de Morel – La Machine à Images. Maison de l’Amérique latine, Paris

actus, Jean-Louis

Le Petit Verre vert – L’invention de Morel dans l’exposition de La Maison de l’Amérique latine.
Clin d’œil à La Marié mise à nu par ces célibataires, même dit aussi Le Grand Verre de Marcel Duchamp et à la Boîte verte.

Du 15 mars au 21 juillet se tient à la Maison de l’Amérique latine à Paris, l’exposition L’Invention de Morel – La Machine à images. Commissaire d’exposition M. Thierry Dufrêne.

A nouveau, les 8 planches des Machines Célibataires, publiées en 1976 dans l’ouvrage du même nom aux Editions du Chêne, sont exposées.

Cette exposition complète celle organisée en 2016 au Lieu unique à Nantes en attendant leur publication prochaine, dans l’ouvrage de Michel Carrouges – Les Machines Célibataires, en Allemagne et au Brésil dans des traductions qui font suite à celle parue au Japon en 2014.

Encre de Chine sur carte à gratter. 650×995 mm – 1975 © A. Jihel – JLC

 

Communiqué de presse.

À partir de mars prochain et pour une durée de quatre mois, la Maison de l’Amérique latine à Paris
présente une exposition inédite, intitulée L’Invention de Morel – La machine à images, conçue par et
sous le commissariat de Thierry Dufrêne à partir du roman L’Invention de Morel de l’écrivain argentin
Adolfo Bioy Casares (1914-1999), ami et compagnon de lettres de Jorge Luis Borges. En réunissant
des oeuvres de toute nature – photographies, installations, vidéo-projections, hologrammes, oeuvres
cinétiques ou encore bande-dessinée… – de quinze artistes venus de différentes parties du monde,
celle-ci met en lumière l’influence majeure qu’exerça ce roman d’anticipation sur plusieurs
générations de créateurs. Plus encore, cette exposition interroge la manière dont les artistes
contemporains se réapproprient, à la suite de Bioy Casares, le rêve d’une duplication de notre monde
qui en garantirait l’éternité.

…/…

Le commissaire, Thierry Dufrêne, justifie le fil conducteur du propos de l’exposition dans la prédiction
d’Adolfo Bioy Casares : « Nous voyons les images s’animer sous nos yeux et elles suscitent notre
adhésion, mieux : notre croyance. Les simulacres nous hantent et nous finissons par vouloir partager
leur vie fascinante. Mais ils ne sont que des êtres de rêve. Pourtant, les technologies de notre temps
relancent sans fin la quête d’une image qui serait vivante. » Il résume ainsi le sujet du roman que
Borges, dans la préface, estimait être l’un des plus ingénieux des lettres modernes et qui demeure
indéniablement d’une originalité hors pair et source d’inspiration intarissable : « Un fugitif se
retrouve sur une île peuplée de présences étranges qui le fascinent et qui vivent leur vie sans s’occuper
de lui. Il tombe fou amoureux de Faustine et veut lui parler, entrer en contact avec elle, mais elle
est étrangement absente alors qu’elle continue de vivre et d’échanger avec les autres mystérieux
habitants de l’île. Finalement le fugitif comprend qu’il est en présence d’images parfaites (parlant, se
mouvant, agissant), d’êtres qui sont venus sur l’île autrefois et qui réapparaissent sous forme de
doubles. »

Artistes : Michel Bret/Edmond Couchot, Luc Courchesne, Jean-Louis
Couturier (A.Jihel-JLC), Frédéric Curien/Jean-Marie Dallet (Sliders-
Lab), Nicolas Darrot, Leandro Erlich, Masaki Fujihata, Piotr Kowalski,
Julio Le Parc, Rafael Lozano-Hemmer, Jean-Pierre Mourey, Stéphanie
Solinas, Pierrick Sorin.

À cette occasion, un ouvrage est publié aux Éditions Xavier Barral.
288 pages, 20,5 x 13,5, environ 70 illustrations, 32€.
En parallèle, un cycle de films, dont L’Année dernière à Marienbad d’Alain Resnais,
scénario Alain Robbe-Grillet (1961) inspirés du roman sera projeté de mars à juin 2018.
Réalisé grâce au soutien de la Sofia action culturelle (Voir document annexe joint).

 

 

GOUFFRE

actus, Jean-Louis

Gouffre une revue de Bande Dessinée publie les 8 planches des Machines célibataires.

L’exposition se tient à la Galerie Agnès B à Paris., 44 rue Quincampoix, Paris 4e. Elle se termine le 18 février 2017.

Une occasion de voir Le Petit Verre vert exposé pour la première fois. Clin d’œil au Grand Verre de Marcel Duchamp et à la Boîte verte.

Ce Petit Verre vert est une gravure laser de la planche originale L’Invention de Morel d’après le roman d’Adolfo Bioy Casarès, écrivain argentin.

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Petit Verre vert. Gravure Laser 20x30x1cm. Exemplaire numéroté de 1 à 8 EA de I à IV

Les couleurs Leroux, Joigny (89)

actus, Gabriel

« L’entreprise Couleurs Leroux, fabrique artisanalement de la peinture à l’huile depuis 1910.
Les méthodes de fabrication de nos couleurs restent à ce jour inchangées. L’utilisation de pigments minéraux (naturels ou éprouvés), mélangés à l’huile de lin (première pression à froid), donne naissance à une peinture inaltérable dont la couleur, dans sa profondeur et sa luminosité est quasiment éternelle. »

Belle découverte lors de la visite de l’atelier de fabrication des couleurs Leroux à Joigny dans l’Yonne. Des pigments finement sélectionnés broyés à l’huile de lin et rien d’autre…

Voir la vidéo de l’atelier

La Croix – Florence Pagneux

actus, Jean-Louis

Un article particulièrement précis qui rend tout à fait compréhensible les enjeux de cette exposition au lieu unique à Nantes (18 février – 13 Mars 2016).

L’auteure ne manque pas de faire apparaître les divers points de vue qui alimentent cette exposition où un regard féminin, celui de Marie-Pierre Bonniol (commissaire de l’exposition) se pose sur « ces machines », concept masculin initié par Marcel Duchamp au début du siècle dernier.
Elle n’oublie pas de faire valoir l’apport de Michel Carouges et son ouvrage Les Machines célibataires réédité en 1976 que complète huit planches de Jean-Louis Couturier. Enfin, elle conclut son article par l’apport sonore de Pierre Bastien et son Orchestre de papier, ainsi que des objets plus intimes, un lit (celui de la commissaire) et la reconstitution du bureau de Raymond Roussel (auteur cher aux Surréalistes).

LA CROIX 3 mars 2016 Rubrique : Culture

 

Palette de peintres

actus, Gabriel

Voir la palette d’un artiste renseigne sur sa façon de travailler, sur ses choix certes de couleurs pures mais aussi des mélanges.

Grace Matthias Schaller, on peut découvrir les palettes de Toulouse-Lautrec, de Degas, de Matisse, de Van Gogh, de Bacon, etc

Palette de Eugène Delacroix et de Georges Seurat

Palette de Eugène Delacroix et de Georges Seurat