L’Invention de Morel – La Machine à Images. Maison de l’Amérique latine, Paris

actus, Jean-Louis

Le Petit Verre vert – L’invention de Morel dans l’exposition de La Maison de l’Amérique latine.
Clin d’œil à La Marié mise à nu par ces célibataires, même dit aussi Le Grand Verre de Marcel Duchamp et à la Boîte verte.

Du 15 mars au 21 juillet se tient à la Maison de l’Amérique latine à Paris, l’exposition L’Invention de Morel – La Machine à images. Commissaire d’exposition M. Thierry Dufrêne.

A nouveau, les 8 planches des Machines Célibataires, publiées en 1976 dans l’ouvrage du même nom aux Editions du Chêne, sont exposées.

Cette exposition complète celle organisée en 2016 au Lieu unique à Nantes en attendant leur publication prochaine, dans l’ouvrage de Michel Carrouges – Les Machines Célibataires, en Allemagne et au Brésil dans des traductions qui font suite à celle parue au Japon en 2014.

Encre de Chine sur carte à gratter. 650×995 mm – 1975 © A. Jihel – JLC

 

Communiqué de presse.

À partir de mars prochain et pour une durée de quatre mois, la Maison de l’Amérique latine à Paris
présente une exposition inédite, intitulée L’Invention de Morel – La machine à images, conçue par et
sous le commissariat de Thierry Dufrêne à partir du roman L’Invention de Morel de l’écrivain argentin
Adolfo Bioy Casares (1914-1999), ami et compagnon de lettres de Jorge Luis Borges. En réunissant
des oeuvres de toute nature – photographies, installations, vidéo-projections, hologrammes, oeuvres
cinétiques ou encore bande-dessinée… – de quinze artistes venus de différentes parties du monde,
celle-ci met en lumière l’influence majeure qu’exerça ce roman d’anticipation sur plusieurs
générations de créateurs. Plus encore, cette exposition interroge la manière dont les artistes
contemporains se réapproprient, à la suite de Bioy Casares, le rêve d’une duplication de notre monde
qui en garantirait l’éternité.

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Le commissaire, Thierry Dufrêne, justifie le fil conducteur du propos de l’exposition dans la prédiction
d’Adolfo Bioy Casares : « Nous voyons les images s’animer sous nos yeux et elles suscitent notre
adhésion, mieux : notre croyance. Les simulacres nous hantent et nous finissons par vouloir partager
leur vie fascinante. Mais ils ne sont que des êtres de rêve. Pourtant, les technologies de notre temps
relancent sans fin la quête d’une image qui serait vivante. » Il résume ainsi le sujet du roman que
Borges, dans la préface, estimait être l’un des plus ingénieux des lettres modernes et qui demeure
indéniablement d’une originalité hors pair et source d’inspiration intarissable : « Un fugitif se
retrouve sur une île peuplée de présences étranges qui le fascinent et qui vivent leur vie sans s’occuper
de lui. Il tombe fou amoureux de Faustine et veut lui parler, entrer en contact avec elle, mais elle
est étrangement absente alors qu’elle continue de vivre et d’échanger avec les autres mystérieux
habitants de l’île. Finalement le fugitif comprend qu’il est en présence d’images parfaites (parlant, se
mouvant, agissant), d’êtres qui sont venus sur l’île autrefois et qui réapparaissent sous forme de
doubles. »

Artistes : Michel Bret/Edmond Couchot, Luc Courchesne, Jean-Louis
Couturier (A.Jihel-JLC), Frédéric Curien/Jean-Marie Dallet (Sliders-
Lab), Nicolas Darrot, Leandro Erlich, Masaki Fujihata, Piotr Kowalski,
Julio Le Parc, Rafael Lozano-Hemmer, Jean-Pierre Mourey, Stéphanie
Solinas, Pierrick Sorin.

À cette occasion, un ouvrage est publié aux Éditions Xavier Barral.
288 pages, 20,5 x 13,5, environ 70 illustrations, 32€.
En parallèle, un cycle de films, dont L’Année dernière à Marienbad d’Alain Resnais,
scénario Alain Robbe-Grillet (1961) inspirés du roman sera projeté de mars à juin 2018.
Réalisé grâce au soutien de la Sofia action culturelle (Voir document annexe joint).